Cet article est le premier d’une série visant à identifier et caractériser les atteintes aux libertés fondamentales et la mise en place par un pouvoir aux abois de mesures attentatoires aux libertés fondamentales et entraînant les sociétés européennes vers des systèmes dont certains des aspects commencent à ressembler à un autoritarisme fascisant.
C’est également la raison pour laquelle la lecture des textes de cette série sera réservée aux abonnés payants, afin d’en garder la cohérence.
Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler dont le parti, quoique nombreux, était minoritaire au Parlement allemand était nommé par le président Hindenburg, chancelier en application de la Constitution dite de Weimar, qui organisait un pouvoir républicain de démocratie représentative et pluraliste.
18 mois plus tard, l’édifice constitutionnel était détruit, tous les partis politiques interdits, le parti nazi devenant le seul autorisé en disposant de tous les pouvoirs exécutif, législatif, administratif réunis entre les mains de son chef. Commençait alors la marche à la catastrophe mondiale. Quiconque se penche sur cette période de l’histoire ne peut être que stupéfait par la rapidité avec laquelle un dispositif formellement démocratique a pu être transformé en un système arbitraire et violent. L’étude de la presse européenne de l’époque révèle une étonnante inconscience de la gravité du processus en cours. Les écailles ne commençant à tomber de certains yeux qu’avec le massacre de « la nuit des longs couteaux » en juillet 1934.
Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de prétendre que les principaux pays de l’UE sont d’ores et déjà devenus des régimes néofascistes. Mais de pointer des dérives plus qu’inquiétantes. Celles de la mise en place de mesures directement liberticides, de dévoiements faussement bénins, de la pose de jalons terriblement équivoques, de campagnes de propagande d’État mensongères, de répressions judiciaires des oppositions, d’atteintes aux libertés fondamentales qui permettent de considérer que France, Allemagne, Grande-Bretagne par exemple, sont d’ores et déjà des « démocraties minoritaires » en forme de régimes illibéraux pouvant basculer facilement dans beaucoup plus grave.
Ce que révèle la proposition de loi N°1535
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